Collection d'articles et de publications sur la vie locale de la ville de Brou depuis le 17eme siècle.
La ville de Brou, située dans le petit Perche ou plus poétiquement le Perche Gouët,sur les bords de l'Ozanne, est une des plus anciennes localités de l'arrondissement de Châteaudun. D'après Adrien de Valois, historien français du XVIIe siècle, Brou tire son nom d'un vieux mot latin «Braium», qui signifie boue. En effet, les vielles chartes affirment que Brou était jadis un lieu fangeux. Des déformations du mot «Braium» telles que «Braiotum» ont tour à tour désigné Brou.Vers la fin du Moyen Age, Brou perdit ses noms latins et s'appela Brou le Château Gouët (1415), puis du XVIe au XVIIe siècle, Brou la Noble (1620) ou Brou le Chartrain, Saint Lubin de Brou (1720), et enfin Brou.
Brou en 1848
Sans pouvoir fixer d'une manière positive la date de l'origine de Brou, on peut avancer qu'elle remonte au moins au Ve siècle. A cette époque, Saint Avit fonda sur la rive droite de l'Ozanne le monastère donnant naissance au faubourg actuel de la Madeleine. Le territoire de Brou faisait alors partie du domaine de Clovis. Clotilde, son épouse, en fit don après la mort de Clovis aux religieux de Saint Père de Chartres.Plus tard le domaine passa au mains des évêques qui en restèrent fort longtemps suzerains.
Vers le milieu du XIe siècle Guillaume de Gouët 1er, seigneur de Montmirail, d'Authon et de la Bazoche, acquit les baronnies de Brou et Alluyes par mariage. Les cinq réunies formèrent le «Perche Gouët».Les bienfaits dont l'héritier Guillaume Gouët II entoura Brou rendirent son nom célèbre pendant de longs siècles. Guillaume Gouët II fit construire le château à l'emplacement actuel de la place de la Nation (anciennement place de la Basse cour). Il fit agrandir la ville qui fut entourée de solides murailles, de fossés et qui devint une des meilleures places fortes de la région. Les deux portes à pont levis, la porte Saint-Jean et celle du Pont-Mousson, étaient défendues par des tours et des fossés. Outre le manoir entouré de maisons bâties sans ordre, Brou comportait une église et deux fondations religieuses, le prieuré Saint-Jean et le prieuré Saint-Romain.
Pendant plusieurs générations, les Gouët restèrent maîtres du pays. Après eux, la baronnie de Brou passa par suites d'héritages ou de mariages à d'autres seigneurs. Deux d'entre eux se sont fait une place dans l'histoire de France.
Gaucher de Châtillon qui fut tué en 1250 pendant la septième croisade, à la bataille de Mansourah, en défendant le roi Saint Louis.
Florimond Robertet, qui fut trésorier du royaume et secrétaire des finances pendant le règne de Charles VIII, suivit le roi aux guerres d'Italie et participa à la négociation de traités avec les princes italiens.
D'après l'histoire orale (ou légende ?), Il améliora beaucoup la ville, fit tracer des rues notamment la rue des Changes. Il fit construire la halle en bois, entreprit de faire restaurer entièrement l'église et mourut en 1527 avant d'avoir pu achever les travaux.
Un descendant de Robertet fut l'ami des Guise et l'allié de la Ligue. En 1589, Henri IV entreprenant contre la Ligue la conquête de son Royaume fit bombarder Brou par son artillerie. Le château fut détruit et la ville prise et pillée.
Pendant la période qui précéda la révolution, Brou se développa lentement sans grands changements. La route d'Orléans à Saint-Malo, commencée en 1775, ne fut terminée qu'après la révolution en 1824. Pratiquement toutes les rues et places existaient déjà à cette époque.
En 1791 pendant la révolution, le Baron de Brou émigre et ses biens deviennent biens nationaux. La municipalité les rachète en 1809-1810. Les fossés sont comblés pour servir de routes. En 1845 la halle en bois est détruite pour être reconstruite en pierre. Puis sont bâties en 1879 les écoles, en 1886 l'Hôtel de Ville. En 1887, commencent les travaux d'adduction d'eau et en 1904 la mise en service du gaz de ville.
C'est depuis la fin de la deuxième guerre mondiale que la ville de Brou a façonné sa physionomie actuelle avec la création de nombreux lotissements et l'implantation d'usines. Sa population qui était de 2100 habitants aux environs de 1840, puis de 2901 en 1955 passe à 3280 en 1962, 3844 en 1982 pour redescendre à 3821 en 1992 et enfin 3769 au dernier recensement . Il s'avère que la population a migré vers les communes alentours, le canton ayant augmenté de 19 personnes entre les 2 derniers recensements pour atteindre 9163 habitants.
Evolution démographique de la ville de Brou.
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